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Apparition d’un nouveau critère dans le DPE : le confort thermique d’été

Nouvelle donnée dans le DPE, à l’approche de l’été et des pics de chaleur, qui peuvent rendre la vie en intérieur très inconfortable surtout dans les maisons « RT 2012 », il est difficile de comprendre pourquoi il fait si chaud dans ces maisons qui sont pourtant très bien isolées.

EN NEUF : ORIENTATION, INERTIE, VENTILATION ET ISOLATION

La construction neuve vous permettra d’anticiper les problématiques de confort d’été dès la conception, un véritable atout ! De nombreux paramètres vont influencer le comportement du logement en été. Nous nous intéresserons ici à toutes les techniques permettant de se passer d’une climatisation. Voyons les principales :

1. L’orientation

Facteur déterminant dans l’ensoleillement et la luminosité de votre logement, l’orientation allie deux objectifs : la captation des calories en hiver et la limitation du rayonnement solaire direct en été. Les surfaces vitrées devront être positionnées de façon à remplir ces deux objectifs. La RT 2012 impose une surface minimale de vitrages : celle-ci doit être d’au-moins 1/6 de la surface habitable (1 m² de surface vitrée pour 6 m² de surface habitable). Néanmoins, veillez à ne pas dépasser un ratio de 25% de surfaces vitrées, sans quoi l’échauffement des baies pourrait devenir inconfortable.

Les ouvertures situées à l’Est et à l’Ouest, frappées par un rayonnement direct, devront être équipées de protections : storesoccultations, avancées de toit. Idéalement, ces protections devraient être réglables pour s’adapter aux conditions climatiques et d’ensoleillement. L’utilisation d’un vitrage à contrôle solaire peut être envisageable pour les baies les plus exposées.

En revanche les ouvertures situées au Sud ne seront pas frappées par le rayonnement direct en été car le soleil est plus haut dans le ciel et permettront de capter un maximum de calories l’hiver lorsque le soleil est rasant. Elles permettront également de limiter les apports en éclairage artificiel, et donc de réaliser des économies d’énergie.

Enfin, n’oubliez pas de prendre en compte les vents. Selon votre localisation, vous pourrez bénéficier du rafraîchissement naturel de cet élément, inépuisable et gratuit.

Astuce

Un autre point à prendre en compte, qui dépend indirectement de l’orientation, est la couleur de votre enduit de façade. Privilégiez les teintes claires, elles refléteront plus de rayonnement solaire et votre logement absorbera moins la chaleur.

2. L’inertie des parois

De quoi s’agit-il ? L’inertie thermique est la faculté d’une paroi à stocker la chaleur et à la restituer.

Un bâtiment à forte inertie thermique accumulera dans ses parois la chaleur (extérieure, due à la température de l’air ou au rayonnement solaire ; ou intérieure due au chauffage ou à l’usage d’appareils), et la restituera à l’intérieur plusieurs heures après. Cette durée de transfert de chaleur d’un côté à l’autre de la paroi est appelée le déphasage. L’été, un déphasage important permettra de restituer la fraîcheur accumulée la nuit tout au long de la journée. En hiver, une paroi à forte inertie mettra plus de temps à monter en température mais pourra restituer la chaleur plus longtemps dans le logement, une fois le chauffage coupé.

Vous l’aurez compris, l’objectif d’une paroi à forte inertie est donc de lisser les variations de températures, afin de maintenir un confort constant à l’intérieur et de limiter les besoins en chauffage.

Pour atteindre cet objectif, c’est avant tout à la structure du bâtiment, et aux matériaux qui la composent, qu’il faut s’intéresser. En construction conventionnelle, les matériaux pleins et denses – béton, brique pleine, pierre – seront à privilégier pour maximiser l’inertie de la paroi. Les bâtiments à ossature bois peuvent également atteindre une bonne inertie, mais il faudra compenser la perte de masse de la structure par un apport en isolant dense et lourd. On pourra également ajouter des contre-cloisons maçonnées.

Dans tous les cas, pour obtenir un bon déphasage, l’isolation par l’extérieur est à privilégier. Malheureusement, 90% des maisons construites en France sont isolées par l’intérieur avec la solution classique laine de verre + placoplâtre.

En savoir plus sur l’inertie sur le site Effinergie.

3. La ventilation

Troisième paramètre important pour le confort d’été, la ventilation est à ne pas négliger. Elle peut être traitée de manière naturelle ou mécanique et peut avoir un impact de 2 à 5 degrés sur la température intérieure du logement.

La ventilation naturelle – particulièrement nocturne – couplée à une bonne inertie, permet de faire redescendre la température de l’air intérieur et celle des parois. Ces dernières vont alors pouvoir emmagasiner une fraîcheur qui sera restituée dans la journée, si le déphasage est suffisant. Il suffit pour cela d’ouvrir les fenêtres la nuit. L’automatisation de l’ouverture des baies permet de gérer encore plus finement les périodes d’ouverture et de fermeture et de maximiser l’impact de la ventilation.

La conception des espaces a également un rôle à jouer : des pièces traversantes permettront une meilleure circulation de l’air frais et un rafraîchissement plus efficace.

La ventilation mécanique offre quant à elle des solutions plus économiques que la climatisation : les brasseurs d’air (ventilateurs) sont une option basique mais efficace. L’installation d’une ventilation, de préférence double flux, est également à considérer : l’augmentation de la vitesse de circulation de l’air intérieur est effectivement un critère important dans le confort d’été.

Enfin, la solution du puits climatique, utilisant la fraîcheur du sol, est très économe en énergie et très efficace.

Et l’isolation dans tout ça ?

L’isolation est évidemment un paramètre à prendre en compte pour le confort d’été. La résistance thermique globale des parois joue un rôle important dans le traitement des déperditions thermiques. Installer un isolant performant est donc un préalable indispensable, qui aura un impact sur votre confort à la fois en été et en hiver.

Si l’isolation n’a pas pour but de réaliser l’inertie d’une paroi (hormis dans les ossatures bois), elle y contribue néanmoins. Le positionnement de l’isolant a notamment un impact important sur l’inertie : on privilégiera une isolation thermique par l’extérieur (ITE), qui donne de meilleurs résultats qu’une isolation par l’intérieur, à épaisseur de paroi égale.

Enfin, l’isolation permet de traiter les ponts thermiques. Ces ponts thermiques en plancher, mur ou toiture, vont dégrader l’inertie d’une paroi s’ils ne sont pas traités correctement. Une ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur) permettra de les traiter efficacement. En planchers, l’emploi de hourdis polystyrène isolants est également une solution efficace (avec des rupteurs de ponts thermiques en cas d’isolation par l’intérieur). En toiture-terrasse, l’isolation par le dessus est à privilégier.

L’isolation des combles est un point particulièrement important pour le confort d’été car le soleil, positionné très haut en été, réchauffe la toiture tout au long de la journée.

N’hésitez pas à nous contacter pour établir votre nouveau DPE

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